COLBOC Emmanuelle

Née le 26 juin 1959 à Paris dans une famille d’architectes, Emmanuelle Colboc a commencé ses études à UP 1 ; elle est sortie diplômée d’UP 8 (actuelle École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville) en 1985. Intéressée par le design, elle est lauréate du concours de lampes de bureau organisé par le ministère de la Culture en 1985, et sa lampe Gyros, conçue avec Hervé Dubois, est éditée par Megalit-Artémide.
Elle obtient ensuite la bourse Delano-Aldrich et part travailler pendant un an aux États-Unis, où elle rencontre les architectes new-yorkais Fred Schwertz et Ross Anderson. Elle crée son agence en 1987 et accède à sa première commande publique à l’issue du concours d’idées lancé par l’AP-HP sur les « lieux de fin de vie ». Elle a réalisé depuis de nombreuses opérations en France : programmes hospitaliers, logements, équipements pour la petite enfance, équipements scolaires et universitaires, ainsi que des études d’urbanisme.
Enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville de 1993 à 2002, à l’École nationale supérieure d’architecture de Lille entre 2003 et 2006 et à nouveau à Paris-Belleville depuis 2007, elle est intervenue dans le cycle Architecture et maîtrise d’ouvrage à l’École de Chaillot de la Cité de l’architecture et du patrimoine de 2006 à 2014. De 2011 à 2014, elle s’est vu confier des missions de conseil auprès de la ville d’Agen. Elle participe à des jurys d’architecture, est régulièrement sollicitée pour des conférences et publiée dans les principales revues d’architecture.
Grand Prix de l’architecture du CAUE de Seine-et-Marne en 1997, elle a reçu le prix Delarue de l’Académie d’architecture en 1998, le prix départemental d’architecture contemporaine de Seine-et-Marne en 2000 et le prix spécial AMO « Habitat, architecture, environnement» en 2009.
Son engagement pour la qualité de l’architecture l’a conduite à impulser une réflexion sur l’impact des règles d’accessibilité dans la construction des logements neufs, qui a débouché sur un rapport remis en juillet 2012 au ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
Membre de l’Académie d’architecture, elle a été nommée chevalier de la Légion d’honneur en décembre 2010.