EGELS Yves

Je suis né à l’ombre des vignes de Bourgogne, au clos Saint Eloi, aux abords de Dijon, en 1947 (qui compte parmi les grands millésimes du siècle dernier). Après quelques années, j’ai été transplanté dans les plaines betteravières du Cambrésis, où mes excellents instituteurs et professeurs m’ont jugé apte à gravir la Montagne Sainte Geneviève pour y suivre l’enseignement de l’école Polytechnique.
Devenu ingénieur géographe, à l’IGN, en plus de mes tâches de production cartographique traditionnelle, j’ai été chargé de développer les applications de la photogrammétrie et de l’informatique à l’architecture et l’archéologie, qui ont toujours été mes centres d’intérêt.
Tout d’abord, dès 1973, la numérisation 3D des centres urbains et leur représentation (programme TRAPU, lancés avec Thiers, Moulin, Cahors)
Ensuite, nombre de relevés de monuments majeurs du patrimoine architectural français et mondial, mes préférés étant en vrac la cathédrale de Rouen, la grotte de Lascaux, le site birman de Pagan, les temples d’Angkor, les tombeaux nabatéens de Medaïn Saleh, le vaste complexe religieux de Saint Syméon en Syrie, le temple d’Amon à Karnak.
Ces différents travaux ont été l’occasion de mettre en place des formations spécifiques pour les architectes, et notamment au Yémen avec la création d’un atelier de documentation du patrimoine qui a produit de nombreux relevés de bâtiments de ce pays merveilleux.
Je profite de ma retraite pour continuer sans contrainte mon activité, avec l’objectif de populariser ces méthodes, de plus en plus accessibles, notamment pour les sites en danger (et les pays que j’ai arpentés n’en manquent malheureusement pas !). Les architectes avec lesquels j’étais en contact m’ont proposé en 2016 de devenir membre associé de l’Académie.