FRANCOIS Edouard



Il est ancien élève de l’Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris, avec de prestigieux professeurs tels que César, Gravier, Lagrange et Bertholle et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Edouard François est architecte et urbaniste depuis 1986. Passionné de paysage, à force de travail il enseigne aux Écoles Nationales Supérieures de Paysage de Versailles et de Grasse. Il exerce à son compte dès son diplôme, en libéral ou en société. Sa carrière est lancée avec des opérations telles que « L’Immeuble qui Pousse » livrée en 2000 à Montpellier et « Tower Flower » livrée à Paris en 2004.

En 2011, Edouard François est élu créateur de l’année et le Royal Institute of British Architects le nomme membre honoraire international pour sa contribution à l’architecture (Int. Fellow RIBA). En 2012, le grade de Chevalier des Arts et des Lettres lui a été décerné par le Ministre de la Culture et de la Communication.

Il est élu membre de l’Académie d’Architecture en 2016.

En 2019, son agence est élue parmi les 100 meilleures du monde par le magazine DOMUS.

C’est un esprit libre, touche à tout, passionné par le vrai, que ce soit dans la gastronomie, l’humain ou l’architecture. Il reprend la devise de sa famille, « Pour de vrai », pour son agence qui devient Maison Edouard François en 2012. Cette devise sous-tend le développement, la communication et les processus créatif et constructif de l’agence, et se marie chez lui à un ton ludique et décalé, voire irrévérencieux. Édouard contourne les sentiers battus et apporte une touche originale et personnelle à ses projets.

L’humain est au centre de ses préoccupations et de son art. Ses projets questionnent les usages pour un mieux vivre, et les contextes urbain et naturel, pour une insertion invisible des constructions dans leur environnement. Il s’interroge sur ce qui constitue une architecture et une ville agréables, pérennes, attachantes, significatives. Son expérience lui fait croiser cet élément « humain » avec la connaissance scientifique contemporaine et une vision prospective pour parvenir à une écriture sensible et intelligente.

Il questionne les codes convenus du logement, du bureau ou du commerce. Mieux habiter, mieux travailler, mieux étudier, mieux échanger, c’est souvent le faire différemment, à sa façon. Il pousse donc la Maison à offrir cette liberté de pensée aux clients puis aux usagers de ses projets. Terrasses déportées dans les nuages, loggias habitables, cabanes sur pilotis, bureaux paysagers, écoles dans les arbres, vitrines végétalisées, canapés en gants de boxe, autant de recherches sur les usages et leur évolution, qui sont une des marques de fabrique de l’agence. Récemment la chaîne M6 a choisi l’un de ses bâtiments comme étant emblématique d’une architecture post COVID.

La recherche du vrai s’exprime dans un goût pour les matériaux naturels et locaux. Édouard explore en particulier le retour à la pierre, matériau qui symbolise l’urbain et la centralité mieux qu’aucun autre. Il est favorable à l’alliance intelligente des matériaux, pierre, béton, bois, métaux, qui lui permet de recréer la complexité des strates de la ville ancienne. Cette position le conduit à ouvrir des débats controversés autour des normes environnementales, dont la fin justifie souvent des moyens discutables.

Son intérêt pour le patrimoine s’inscrit dans cette optique. Maîtriser le passé et ses références, assez pour parvenir à leur insuffler une nouvelle pertinence, lui permet d’ancrer ses projets dans l’Histoire, et d’offrir à ses usagers des objets d’appropriation symbolique.

Édouard est passionné de nature, depuis ses débuts, dans une prise de conscience forte de la nécessité de réintroduire la végétation en ville, de la mêler à l’architecture, mais aussi de créer une architecture plus organique. Ces intuitions, à la croisée de réflexions esthétiques et scientifiques, se sont révélées justes et sont aujourd’hui au cœur des inquiétudes pour la ville de demain, notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Trente années d’expérience et de recherches sur le patrimoine, la nature en ville et les usages ont donné naissance à des projets sensibles, humains et pérennes. La variété des sujets traités par Édouard, en termes d’échelles, de typologies, de contextes et de problématiques lui permet aujourd’hui de diriger des projets plus complexes, à échelle urbaine. A Nice ou à Bordeaux, ce sont de véritables quartiers qu’il faut imaginer. Pour créer ces pans de ville, l’agence met à profit son savoir-faire et développe une boîte à outils urbaine, qui mêle la technologie des outils paramétriques, l’histoire, la nature et les matériaux comme structurants esthétiques et outils de performance énergétique. Il en résulte de la ville vraie, complexe, stratifiée, mixte.

Edouard François a enseigné dans de nombreuses écoles dans le monde, telles que AA à Londres, l’ESA à Paris, et la Design Academy à Eindhoven.

L’originalité et la qualité de son travail sont reconnues internationalement, et ses pièces sont entrées dans les collections permanentes du Centre Pompidou et du FRAC Centre. Son travail est régulièrement exposé internationalement, notamment au Centre Canadien d’Architecture à Montréal, au Guggenheim Museum de New York, au Victoria & Albert Museum de Londres, ou à la Biennale d’Architecture de Venise.

En 2019, il ouvre le capital de sa Maison à Felix Cordonnier, Gérald Sellier, Mathieu Chatenet et Pauline Lécrivain, qui deviennent ses associés. Il fait appel à Maxime Desmond pour assurer le développement de son agence.

Forte d’une équipe internationale d’une trentaine de talents, sa Maison s’apprête, son esprit humaniste au coeur, à faire face aux défis économiques et environnementaux de cette nouvelle décennie.

Son intérêt croisé entre nutrition et bâtiment, le parallèle « mal bouffe, mal construire », l’a emmené à fonder à Guérande, à Batz sur Mer, le Grand Cru de Batz. En cinq ans, sa société est devenue le troisième producteur de Guérande. Il fournit entre autres en fleur de sel Buckingham Palace, l’Élysée, la Principauté de Monaco, la Maison Blanche et le Kremlin. De nombreux chefs français et internationaux tels Ducasse, Robuchon, Bocuse ou Boulud ont choisi son sel pour leur cuisine.

Son vin préféré est le rosé. Il est membre de la confrérie de la Grande Prévôté du Vin des Sables.